-
Présence d'un gecko dans l'Eocène basal de Dormaal (Belgique): un élément thermophile du PETM ?
-
Si le registre fossile des lézards est assez bon pour l’Eocène moyen et supérieur en Europe, il n’en va pas de même pour l’Eocène inférieur. Seule la localité de Dormaal, datant de l’Eocène basal (niveau-repère MP7,Belgique) semble faire exception. Parmi les nombreux fossiles de lézards de cette localité, nous présentons ici pour la première fois quelques rares éléments appartenant à un gecko. Ce dernier vivait donc dans nos régions durant le Maximum Thermique Paléocène-Eocène (PETM), climat le plus chaud des 66 derniers millions d’années. Ce nouveau taxon, daté de 56 Ma, est le plus ancien gecko cénozoïque connu en Europe. Avec Laonogekko lefevrei de Prémontré (MP 10, Bassin de Paris), plus jeune d’environ 5 millions d’années, ces taxons forment la radiation du Paléogène inférieur de ce clade. Aujourd’hui, les geckos sont répartis dans le monde entier, principalement dans les zones tempérées chaudes à tropicales, bien que certaines espèces puissent atteindre des régions plus froides dans les hémisphères Nord et Sud. Le nouveau gecko de Dormaal représente un élément thermophile, confirmant les préférences thermiques actuelles des geckos. Par ailleurs, la distribution de ce groupe dans des latitudes aussi septentrionales (au-dessus de 50° Nord) n’est pas surprenante durant cette période particulièrement chaude. Bien que le nouveau taxon décrit ici ne soit représenté que par un frontal et des dentaires (deux des éléments les plus fréquemment préservés chez les geckos fossiles), il fournit un nouveau record de diversité des squamates à la base de l’Eocène. Avec Yantarogekko de l’ambre éocène de la Baltique (district de Kaliningrad, nord-ouest de la Russie), ces geckos documentent la distribution septentrionale des geckos en Europe pendant l’Éocène.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022 OA
-
Présence ignorée de Aplus assimilis (Reeve, 1846) (Gastropoda, Pisaniidae) en Méditerranée pendant quatre décennies
-
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2020
-
Presence of Placiphorella atlantica (Verrill & S. I. Smith, 1882) (Polyplacophora, Mopaliidae) in the Denmark Strait (West Iceland)
-
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022 OA
-
Presence of the large aquatic snake Palaeophis africanus in the middle Eocene marine margin of the Congo Basin, Cabinda, Angola
-
Ten isolated snake vertebrae from Landana and Sassa-Zao, Cabinda Exclave, Angola, present a ‘‘primitive” grade morphology with a weak lateral compression and do not belong to Palaeophis aff. typhaeus as originally referred to. They well belong to a single taxon and are here attributed to Palaeophis africanus for which the intracolumnar variation is described and illustrated. This species is Lutetian (middle Eocene) in age and originates from a marine coastal environment confirming again the aquatic capabilities of palaeophiid snakes. It represents the third largest species of Palaeophis with P. colossaeus and P. maghrebianus to which it is closely related in our tentative phylogenetic analysis, indicating that these three taxa could belong to an African clade. This study also contributes to the debate on the existence of primitive and advanced grades among palaeophiid snakes. Palaeophis presents laterally compressed anterior trunk vertebrae that could have been often erroneously considered as representing advanced grade species and potential parataxonomy.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2021
-
Primoptynx, un hibou pas comme les autres
-
Avec plus d’un an de retard suite à la crise COVID (Anthropocène supérieur), nous présentons ici un squelette partiel d’un hibou fossile de grande taille qui entretemps a déjà été publié (Mayr et al., 2020). Ce retard n’est toutefois pas réellement préjudiciable étant donné que le spécimen a été découvert il y a déjà plus de 30 ans dans les couches du Wasatchien moyen (Wa-3) de la Formation de Willwood à McCullough Peaks, au Wyoming (USA), permettant ainsi de le dater entre 54,5 et 55,0 Ma (début de l’Eocène inférieur). Le spécimen inclut la majorité des os postcraniens d’un des strigiformes fossiles les plus complets du Paléogène. Primoptynx poliotaurus mesurait environ 50 centimètres de long, taille comparable à Hedwig, le harfang des neiges de Harry Potter, et appartient à un groupe de hiboux proche de la famille éteinte des Protostrigidae, bien que ne partageant pas avec ces derniers la morphologie dérivée du tibiotarse. Les pattes de Primoptynx sont différentes de celles des strigidés actuels (hiboux et chouettes). Les hiboux ont aujourd'hui quatre doigts avec des griffes de même taille pour attraper des proies relativement petites, et les tuer avec le bec. Primoptynx a les premier et second doigts plus longs, comme on le voit chez les éperviers, buses, aigles et autres membres de la famille des Accipitridae. Ces deux doigts plus développés sont utilisés pour épingler les proies, qui sont dès lors percées par les serres. Primoptynx était donc un hibou qui chassait comme un aigle, des mammifères de taille moyenne. Ce fossile montre, avec d’autres découvertes, que durant l’Eocène inférieur il y avait déjà une certaine diversité de strigiformes, de différentes tailles, qui occupaient diverses niches écologiques. Le succès des hiboux allait de pair avec celui des mammifères, devenus très diversifiés à l’Eocène inférieur. L'extinction ultérieure de Primoptynx et d'autres proto-hiboux pourrait être due à l'émergence d'oiseaux de proie diurnes à l'Éocène supérieur. Financements Cette étude a été menée dans le cadre du projet BR/121/A3/PalEurAfrica, financé par la Politique Scientifique Fédérale Belge. Références Mayr G., Gingerich P.D. & Smith T., 2020. Skeleton of a new owl from the early Eocene of North America (Aves, Strigiformes) with an accipitrid-like foot morphology. Journal of Vertebrate Paleontology, 40(2):e1769116. https://doi.org/10.1080/02724634.2020.1769116.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2021
-
Prionus antonkozlovi n. sp. de Chine (Coleoptera, Cerambycidae, Prioninae)
-
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2021
-
Proceedings of the 15th International Symposium on Aquatic Oligochaeta
-
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2023 OA
-
Progressive spread of chromosomal inversions blends the role of colonization and evolution in a parallel Galápagos beetle radiation
-
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022 OA
-
Promoting best practices in ocean forecasting through an Operational Readiness Level
-
Predicting the ocean state in a reliable and interoperable way, while ensuring high-quality products, requires forecasting systems that synergistically combine science-based methodologies with advanced technologies for timely, user-oriented solutions. Achieving this objective necessitates the adoption of best practices when implementing ocean forecasting services, resulting in the proper design of system components and the capacity to evolve through different levels of complexity. The vision of OceanPrediction Decade Collaborative Center, endorsed by the UN Decade of Ocean Science for Sustainable Development 2021-2030, is to support this challenge by developing a “predicted ocean based on a shared and coordinated global effort” and by working within a collaborative framework that encompasses worldwide expertise in ocean science and technology. To measure the capacity of ocean forecasting systems, the OceanPrediction Decade Collaborative Center proposes a novel approach based on the definition of an Operational Readiness Level (ORL). This approach is designed to guide and promote the adoption of best practices by qualifying and quantifying the overall operational status. Considering three identified operational categories - production, validation, and data dissemination - the proposed ORL is computed through a cumulative scoring system. This method is determined by fulfilling specific criteria, starting from a given base level and progressively advancing to higher levels. The goal of ORL and the computed scores per operational category is to support ocean forecasters in using and producing ocean data, information, and knowledge. This is achieved through systems that attain progressively higher levels of readiness, accessibility, and interoperability by adopting best practices that will be linked to the future design of standards and tools. This paper discusses examples of the application of this methodology, concluding on the advantages of its adoption as a reference tool to encourage and endorse services in joining common frameworks.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2023
-
Prospections sur la « villa gallo-romaine du Sart », au lieu-dit La Hamaide, à Hautrage (B).
-
Hautrage, une commune belge appartenant à l’entité de Saint-Ghislain, se situe dans la partie occidentale de la province du Hainaut. Plusieurs découvertes archéologiques, la plupart anciennes et souvent mal documentées, sont mentionnées sur son territoire1 . 1. Historique des recherches, le site (J. DUFRASNES) La première mention de ce site archéologique apparaît dans HAUBOUDIN 1898, p. 80. L’auteur, un archéologue amateur très actif habitant Stambruges2 , note alors : Villa du Sart.- Un chemin, qui porte encore le nom de chemin d’El Ville3 , indique la Villa du Sart qui est proche. Le cimetière était la nécropole de cette villa4 . Des notes manuscrites datées de janvier 19415 et un inventaire réalisé à l’occasion de l’entrée d’une partie de la collection d’Edmond Haubourdin aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles mentionnent du matériel susceptible de provenir de la villa de la Hamaide à Hautrage, c’est-à-dire de la « villa du Sart » (fig. 1). Cependant, aucun des écrits laissés par cet archéologue ne relate qu’il obtint du matériel archéologique de ce site par acquisition, par des fouilles ou des prospections. Edmond Haubourdin ajoute : « Diverticulum.- Le chemin qui traverse le chemin de fer à la station de la Hamaide porte, au cadastre d’Hautrage, le nom de chaussée romaine. Cette chaussée [dont l’actuelle rue des Bats, à 300 mètres à l’est du site, serait un tronçon selon l’auteur ndlr] passait près de la villa et se dirigeait vers Bavay, probablement vers Chièvres, par Villerot, Sirault et Neufmaison, où elle se confondait avec le diverticulum qui venait de Condé par Stambruges. La grande largeur de cette voie de communication accuse son origine romaine »6
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022