Avec plus d’un an de retard suite à la crise COVID (Anthropocène supérieur), nous présentons ici un squelette partiel d’un hibou fossile de grande taille qui entretemps a déjà été publié (Mayr et al., 2020). Ce retard n’est toutefois pas réellement préjudiciable étant donné que le spécimen a été découvert il y a déjà plus de 30 ans dans les couches du Wasatchien moyen (Wa-3) de la Formation de Willwood à McCullough Peaks, au Wyoming (USA), permettant ainsi de le dater entre 54,5 et 55,0 Ma (début de l’Eocène inférieur). Le spécimen inclut la majorité des os postcraniens d’un des strigiformes fossiles les plus complets du Paléogène. Primoptynx poliotaurus mesurait environ 50 centimètres de long, taille comparable à Hedwig, le harfang des neiges de Harry Potter, et appartient à un groupe de hiboux proche de la famille éteinte des Protostrigidae, bien que ne partageant pas avec ces derniers la morphologie dérivée du tibiotarse. Les pattes de Primoptynx sont différentes de celles des strigidés actuels (hiboux et chouettes). Les hiboux ont aujourd'hui quatre doigts avec des griffes de même taille pour attraper des proies relativement petites, et les tuer avec le bec. Primoptynx a les premier et second doigts plus longs, comme on le voit chez les éperviers, buses, aigles et autres membres de la famille des Accipitridae. Ces deux doigts plus développés sont utilisés pour épingler les proies, qui sont dès lors percées par les serres. Primoptynx était donc un hibou qui chassait comme un aigle, des mammifères de taille moyenne. Ce fossile montre, avec d’autres découvertes, que durant l’Eocène inférieur il y avait déjà une certaine diversité de strigiformes, de différentes tailles, qui occupaient diverses niches écologiques. Le succès des hiboux allait de pair avec celui des mammifères, devenus très diversifiés à l’Eocène inférieur. L'extinction ultérieure de Primoptynx et d'autres proto-hiboux pourrait être due à l'émergence d'oiseaux de proie diurnes à l'Éocène supérieur. Financements Cette étude a été menée dans le cadre du projet BR/121/A3/PalEurAfrica, financé par la Politique Scientifique Fédérale Belge. Références Mayr G., Gingerich P.D. & Smith T., 2020. Skeleton of a new owl from the early Eocene of North America (Aves, Strigiformes) with an accipitrid-like foot morphology. Journal of Vertebrate Paleontology, 40(2):e1769116. https://doi.org/10.1080/02724634.2020.1769116.
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RBINS Staff Publications 2021
In the wake of the devastating 2011 Tōhoku earthquake and tsunami, the Central Disaster Management Council of the Japanese Cabinet Office issued new guidance for assessing seismic hazards in Japan. Before 2011, seismic hazard assessment relied on source models developed from knowledge of a small number of well-documented historical earthquakes. Less well-known historical earthquakes, including the AD 869 Jōgan Sanriku earthquake, were largely disregarded as their seismic intensities or tsunami heights could not be reconciled with the chosen seismic sources. Following the unexpectedly large size of the Tōhoku earthquake, the Cabinet Office advocated renewed investigation of earthquake and tsunami occurrence over historical and longer timescales, with a particular focus on defining the largest possible magnitudes. The new guidelines pay close attention to the Nankai Trough, the subduction zone where the Philippine Sea Plate dives beneath the Eurasian Plate. The Nankai Trough faces the densely populated and highly industrialised coastline of south central Japan and harbours a widely-known seismic gap along its eastern Tōkai segment. A full-length rupture of the Nankai Trough, including the Tōkai segment, could produce an earthquake with a magnitude approaching that of the 2011 event, with tsunami travel times to the closest shorelines of less than 30 minutes. Here, we review geological evidence for past earthquakes and tsunamis along the Nankai Trough. This evidence comes from a wide variety of sources, including uplifted marine terraces, turbidites, liquefaction features, subsided marshes and tsunami deposits in coastal lakes and lowlands. Examining papers published before and after 2011, we investigate the impact of the new Cabinet Office guidelines on attempts to understand the magnitude and recurrence of these events. We summarise current knowledge of the largest paleoearthquakes and paleotsunamis and make recommendations for further investigations of this highly critical subduction zone.
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