L’histoire évolutive de complexes d’espèces proches est souvent difficile à reconstruire à cause d’un manque de données informatives. Les données RADseq (Restriction site-associated DNA sequencing) permettent de collecter une grande quantité de données ADN, y compris pour des organismes non-modèles. Ici nous avons utilisé les données RADseq pour étudier le complexe d’espèces d’escargots terrestres du genre Pyramidula. La concaténation des séquences ADN obtenues (environ 1,5 x 106 caractères et >97 x 103 sites polymorphiques) a permis de reconstruire les relations phylogénétiques entre les espèces du complexe avec beaucoup plus de résolution que si des marqueurs phylogénétiques standards avaient été utilisés (COI, 16S rARN, 5.8S rARN, ITS2 and 28S rARN). D’autre part, l’analyse de 875 SNPs (single-nucleotide polymorphisms) et de plusieurs scénarios de délimitation d’espèces a soutenu l’hypothèse que neuf espèces de Pyramidula étaient à distinguer au sein de notre échantillonnage. Enfin, l’analyse de la répartition des allèles parmi les individus séquencés (D-statistics) n’a pas montré d’évidence d’hybridation interspécifique ancestrale, si ce n’est entre deux espèces, P. pusilla and P. saxatilis.
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RBINS Staff Publications 2016