Depuis quelques décennies, les rapides (« court-terme » - quelques dizaines à quelques centaines de milliers d’années) excursions d’isotopes stables (δ13C et δ18O) sur différents types de supports (roche totale carbonatée, nodules de paléosols, certaines espèces animales et végétales, matière organique totale ou spécifique) servent de jalons chémostratigraphiques éprouvés durant le Paléogène (Late Danian Event, PETM ou ETM-1, ETM-2, ETM-3, MECO, Oi-1, Oi-1a, etc). Récemment, les tendances isotopiques des mêmes éléments, utilisées à « long-terme » (quelques centaines de milliers d’années à quelques millions d’années) montrent une certaine utilité, particulièrement dans les coupes dépourvues d’autres informations stratigraphiques. Des coupes strictement continentales peuvent être ainsi corrélées avec les échelles chronostratigraphiques marines. A partir de plusieurs études de cas spécifiques au Maroc, Sud de la France (Corbières, Minervois, région de Montpellier, Provence), Angola et Belgique, la présente communication illustrera les contraintes, biais et perspectives de la chémostratigraphie (appelée également chimiostratigraphie) « long-terme » du carbone sur la matière organique totale. Des corrélations inter-régionales, voire inter-continentales (notamment avec le Wyoming, USA), sont mises en évidence en couplant bio- et chémo-stratigraphie, autorisant une discussion de l’évolution des mammifères dans différentes régions, y compris celles contenant des faunes strictement endémiques.
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RBINS Staff Publications 2019