Marie DERREUMAUX, Sidonie PREISS, and Raphaël CLOTUCHE (2017)
« Les agglomérations nerviennes au Haut Empire : la campagne à la ville ? Les apports de l'Archéobotanique »
In: Programme des XIIème Rencontres d'Archéobotanique, Perpignan, France, pp. 44.
A partir des données carpologiques d'un établissement rural, de quatre
villae et de deux agglomérations secondaires du Haut-Empire de la
civitas nerviorum, mises en perspective avec les données d'établissements
ruraux de la cité ménapienne voisine, le mode d'approvisionnement en
céréales de ces centres urbains a pu être appréhendé. La découverte de nombreux
résidus de premier battage dans les deux agglomérations fait entrer les
établissements agricoles et leurs activités dans la ville, qui gère ainsi une partie
de son approvisionnement en céréales.
Si les blés vêtus constituent les principales productions céréalières de la cité,
les blés panifiables -froment et épeautre- tiennent une plus grande place dans
les centres urbains et villae. Ces dernières semblent ainsi tenir un rôle privilégié
dans l'approvisionnement des agglomérations. La répartition géographique
nord/sud de ces deux taxons, avec le froment au sud et l’épeautre au
nord du territoire de la cité, coïncide avec les potentialités agricoles des sols.
Le froment, espèce exigeante quant à la qualité des sols, est cultivé sur les
terres les plus propices à l'agriculture tandis que l'épeautre est mené dans les
terres plus sableuses, à moindre potentialité. Ainsi, l'un des critères majeurs
quant au choix des céréales qui approvisionnent les centres urbains tient plus
à la possibilité de faire du pain qu'à l'espèce elle même. Celles-ci semblent être
sélectionnées, de manière opportuniste, selon des critères agronomiques.
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