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Inproceedings Reference Premiers résultats paléoenvironnementaux concernant les sites du Potay et « au Buisson » à Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye)
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Inproceedings Reference Bilan des données archéobotaniques médiévales en Wallonie
Depuis le printemps 2011, une équipe interdisciplinaire en Bioarchéologie a été créé à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB). Cette équipe collabore avec le Service Public de Wallonie (SPW) sur l’ensemble des site archéologiques préventifs fouillés en région Wallonne. La majorité des sites étudiés depuis le début de la mise en œuvre de ce nouveau service sont datés de la période médiévale. Bien que depuis de nombreuses années, des études carpologiques et palynologiques ont été menées en Wallonie, elle ont rarement été combinées en interdisciplinarité et publiées. Le but de cette présentation sous forme de poster est d'examiner toutes les données archéobotaniques existantes pour la période médiévale (Haut Moyen Âge, Moyen Âge Central et Bas Moyen Âge) en région Wallonne en y ajoutant celles effectuées récemment par les collaborateurs archéobotanistes de l'Institut (carpologue, anthracologue, palynologue). Ce premier bilan montre une grande hétérogénéité au niveau de la distribution spatiale et temporelle des sites archéologiques ainsi qu’au niveau des études archéobotaniques qui y ont été menées. Cependant, ce travail de synthèse nous donne un premier aperçu de l'état et de la nature de la couverture végétale au cours de cette période de l'histoire. Il permet également d’appréhender, dans les grandes lignes, les espèces végétales exploitées et consommés par les populations médiévales. Enfin, il montre les pistes de recherches à développer et celles à explorer.
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Inproceedings Reference Presence of Avena sp.in Early Belgian Neolithic sites:just a weed or real food?
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Inproceedings Reference A slice of veal with your stale bread? Faunal remains from the 18th century latrine at the abbey of Clairefontaine (Belgium)
Des analyses de restes fauniques issus de fouilles archéologiques en contexte religieux ont été menées dans plusieurs pays européens. En Belgique, de telles études sont disponibles pour la Flandre mais aucune abbaye wallonne n'avait jusqu'alors fait l'objet d'analyse archéo­ zoologique. L'étude des ossements d'animaux découverts lors des fouilles de l'abbaye cistercienne de Clairefontaine 1247-1794), en province de Luxembourg, contribue donc à combler cette lacune. Ici, nous nous concentrons sur les latrines du 18e siècle dans lesquelles les restes d'animaux ont été récoltés à la main. En outre, des échantillons de sédiments ont été prélevés dans le remplissage de la structure et tamisés afin de récupérer les petits fragments osseux. Les résultats obtenus lors de l'étude faunique sont présentés et comparés aux sources historiques, en particulier les livres de comptes de l'abbaye étudiés par Isabelle Bernard, afin de fournir un aperçu plus précis de l'alimentation des sœurs. Il semble que la consom­mation de viande n'était pas rare. La relative diversité des aliments consommés et certaines découvertes plus inhabituelles sont révélatrices du haut statut de l'abbaye de Clairefontaine, qui est également reflété par les restes de plantes et la culture matérielle.
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Inproceedings Reference Les plantes exploitées et consommées des cuisines de l’Abbaye de Clairefontaine (Province de Luxembourg) à la fin du Moyen Age (14e –15e siècles)
L’abbaye de Clairefontaine, située près d’Arlon, fut fondée au 13e siècle et détruite à la fin du 18e siècle. Bien que ses bâtiments aient été largement démantelés après la suppression de la communauté en 1796, les recherches archéologiques entreprises sur le site depuis 1997 ont mis au jour des vestiges souterrains datant pratiquement de toutes les périodes d’occupation du monastère (HERREMANS et DE MEULEMEESTER 2010 ; HERREMANS et al. soumis). Les campagnes de fouilles réalisées entre 2004 et 2007 ont notamment révélé un assemblage bien conservé de bâtiments annexes qui faisait partie de l’établissement monastique initial. Ces bâtiments étaient utilisés comme cuisines et zone de réception depuis le milieu du 13e siècle, jusqu’à ce qu’ils soient réarrangés en quartiers privés au cours du 16e siècle. Plusieurs contextes au sein des cuisines ont fait l’objet d’études archéozoologiques et archéobotaniques qui, associées aux données historiques disponibles, permettent d’illustrer certains aspects de la vie quotidienne des utilisateurs de la cuisine. Plus particulièrement, une analyse conjointe des microrestes (pollen, microfossiles non polliniques) et des macrorestes (graines et fruits, charbons de bois, ossements animaux) a été entreprise dans le but d’appréhender l’alimentation et les modes de consommation des occupants de l’abbaye à la fin du Moyen Âge (COURT-PICON et al. 2014; HERREMANS et al. soumis). La présente étude est consacrée à l’analyse archéobotanique d’un échantillon sédimentaire provenant du remplissage d’un bassin, dont le fonctionnement est daté entre la deuxième moitié du 14e siècle et le milieu du 15e siècle après J.-C. (1346-1457) et correspond à la deuxième phase d’occupation de l’abbaye. Les puits et bassins retrouvés en contexte archéologique présentent généralement des caractéristiques favorables au dépôt et à la conservation des restes végétaux non carbonisés, du fait des conditions anaérobies liées à la présence permanente d’eau. La découverte de ce bassin dans les cuisines nous a donc permis d’envisager : - d’apporter des éléments de discussion quant à la fonction du bassin au sein des cuisines ; -de comprendre l’économie agraire des populations religieuses du Bas Moyen Age (exploitation, transformation et consommation des ressources, alimentation) ; - de livrer des informations sur les différentes activités humaines en liaison avec l’occupation du site (culture, élevage, exploitation sylvicole) ; - d’obtenir des informations susceptibles de contribuer à reconstituer le paysage environnant le site d’occupation et d’éclairer les changements que l'homme a pu y apporter. Les résultats montrent des restes archéobotaniques assez mal préservés, la majorité des semences étant minéralisée et le matériel sporo-pollinique présentant un état relativement dégradé. Il en résulte un biais taphonomique réduisant considérablement les caractères d’identification et donc les possibilités d’attributions d’un groupe écologique et/ou économique à chaque taxon. Les assemblages carpologique et pollinique décrivent néanmoins un ensemble cohérent avec de nombreux taxons en commun. Ils se caractérisent tous deux par une faible proportion de plantes cultivées, majoritairement représentées par les céréales. À l’inverse, une grande quantité de plantes sauvages a été identifiée, toutes indicatrices de zones arables et/ou rudérales. Les taxons rudéraux indiquent des sols enrichis en azote, caractérisant l’environnement local de l’abbaye. La majorité des plantes sauvages identifiées comme mauvaises herbes des cultures résultent vraisemblablement du dernier tri manuel du nettoyage des céréales effectué avant la fabrication de la farine ou de préparations culinaires à base de céréales. Les autres plantes cultivées comprennent des légumineuses, des plantes oléagineuses, potagères et condimentaires, ainsi que des plantes techniques pouvant également être utilisées pour l’alimentation, telles que le chanvre ou le pavot. L’archéobotanique enregistre également la présence de taxons largement exploités pour leurs vertus médicinales. Des grains de pollen de vigne et de houblon sont par ailleurs observés, suggérant leur possible culture locale. Enfin, le groupe des arbres et arbustes identifié par la palynologie est principalement représenté par un apport pollinique local et permet d’apporter des informations sur la végétation environnant le site. Comparés avec les autres données disponibles (restes fauniques, contexte historique), les résultats archéobotaniques éclairent les aspects de la vie quotidienne, de l'utilisation des terres et de l'environnement de l'abbaye à la fin de l'époque médiévale. Ils permettent également d’appréhender la fonction du bassin et le statut des consommateurs, malgré le degré d’altération non négligeable des biorestes. Bibliographie COURT-PICON M., GOFFETTE Q., PREISS S. (2014). Consommation et modes de vie à l’abbaye de Clairefontaine d’après les restes biologiques des cuisines (13e-16e siècles). Chronique de l’Archéologie Wallonne 21, 223-226. HERREMANS D., DE MEULEMEESTER J. (2010). L’abbaye des moniales à Clairefontaine : Synthèse concise de 10 ans de recherche sur le terrain. Bulletin Trimestriel de l’Institut archéologique du Luxembourg-Arlon 86 (3/4), 181-199. HERREMANS D., COURT-PICON M., GOFFETTE Q., PREISS S., SALAVERT A. (soumis). What’s cooking behind the curtain? A cross-disciplinary perspective on the Late Medieval kitchen complex of the Cistercian nunnery of Clairefontaine. Medieval and Modern Matters.
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Inproceedings Reference L’abbaye de Villers-la-Ville (Brabant Wallon, Belgique) et son environnement à l’aube de sa fondation : approche archéobotanique
L’abbaye cistercienne de Villers-la-Ville en Brabant wallon fut fondée au 12e siècle (1146) par des moines en provenance de Clairvaux en Bourgogne (France), et abandonnée après la Révolution française à la fin du 18e siècle. L’abbaye se situe en fond de vallée, le long de la rivière de la Thyle au niveau de sa confluence avec deux ruisseaux, le Saint-Bernard et le ruisseau des Affligés. Site remarquable et classé monument historique en 1972, les ruines de l’abbaye présentent une architecture, des bâtiments, cours et jardins tout à fait exceptionnels. Bien que celles-ci soient fouillées depuis la fin du 19e siècle par des architectes et religieux, les résultats de ces travaux ponctuels n’ont jamais été publiés. Ce n’est qu’à partir de 1988 que des fouilles régulières et suivies ont été entreprises par le Service d’Archéologie de la Région Wallonne (COOMANS 1993). Les investigations archéologiques ont été menées depuis dans différents secteurs du site et ont concerné non seulement le sous-sol et les bâtiments, mais aussi l’iconographie et les sources écrites. Les études archéobotaniques (grains de pollen et spores, fruits et graines, bois et charbons de bois) se concentrent quant à elles sur du matériel issu des phases les plus récentes des dernières fouilles conduites entre 1997 et 2012 par la Région Wallonne. Elles ont été entreprises afin de reconstituer le paysage à l’arrivée des moines ainsi que les changements environnementaux induits par la construction d’une telle abbaye. En effet, si les six siècles de vie de l’abbaye sont désormais déjà bien connus, la période précédant son installation reste mystérieuse : Pourquoi les moines ont-ils choisi ce site ? Comment était le paysage à leur arrivée ? Quels changements environnementaux furent induits par la construction d’une telle abbaye ? Quelles étaient les relations entre les hommes et leur milieu au moment de l’installation puis de l’occupation du site de l’abbaye ? Les sites de fond de vallée sont en effet réputés par la tradition comme étant hostiles à un établissement humain. L’archéologie à Villers-la-Ville a montré que les premiers travaux réalisés par les moines à leur arrivée ont consisté à voûter et canaliser la rivière et les deux ruisseaux en souterrain, à installer un maillage complexe de drainages et à construire par-dessus une vaste et haute plate-forme artificielle de matériaux pierreux pour édifier les bâtiments. Des efforts gigantesques d’assainissement du site ont donc été entrepris aux débuts de l’installation (COOMANS 1994). C’est à ces questions que les investigations archéobotaniques tentent de répondre, à travers l’étude de matériel sédimentaire provenant de sondages profonds ou des couches les plus basses qui aient été rencontrées lors des fouilles de 3 secteurs différents de l’abbaye : les zones Moulin/Station d’épuration et Porte de la Ferme appartenant à l’abbaye de transition Villers II (1147-1197) faisant suite au premier camp de base éphémère établi plus au sud (Villers I, 1146-1147), et la zone de la Porte de Bruxelles située au niveau de l’abbaye existante Villers III (1197-1796) au nord. Le sondage le plus profond a été réalisé à la pelle mécanique en 2010 sur le site de la Porte de Bruxelles. Il livre une stratigraphie de 4 m d’épaisseur environ à plus de 80 cm sous la surface du sol actuel, sans le moindre matériel archéologique. Le niveau supérieur du sondage se trouve directement sous une voirie ancienne (dalles plates et ornières). Dix unités stratigraphiques ont été identifiées montrant une alternance de couches plus ou moins humifères et de remblais anthropiques, au-dessus des argiles d’altération du socle schisteux. Les datations radiocarbone effectuées le long du profil, comprises entre le 10e et le 12e siècles, suggèrent que le comblement à cet endroit de la vallée s’est opéré assez rapidement par les moines en vue d’assainir le site. Le sondage semble donc bien remonter avant la fin du 12e siècle et permettre ainsi l’étude du paysage naturel au moment de l’implantation de Villers III. Construite au cours du premier âge d’or de l’abbaye au début du 13e siècle, la porte de Bruxelles servait de porterie et était donc l’entrée principale de l’abbaye (DE WAELE & HUBERT 1998). La porterie était double avec une porterie extérieure et une porterie intérieure, reliés par une voie pavée. la première fut la seule dans un premier temps, probablement durant la première moitié du 13e siècle, tandis que la seconde fut ajoutée par la suite, vers 1275. Les résultats archéobotaniques obtenus sur les couches organiques et argileuses de ce sondage montrent un paysage déjà assez ouvert aux abords de l’abbaye à l’arrivée des moines sur le site de Villers III. Les assemblages polliniques sont dominés par des ligneux pionniers héliophiles (noisetier, bouleau, aulne) de milieux ouverts, haies et lisières, et bords des eaux, tandis que hêtraies et chênaies mixtes sont en régression. Les céréales sont présentes, accompagnées de quelques messicoles et adventices des cultures, ainsi que plusieurs plantes rudérales et nitrophiles. Suite à une première phase de remblais, puis une deuxième afin d’élever le niveau au-dessus de l’eau avant les premières constructions à la Porte de Bruxelles, ces boisements clairs (corylaie, boulaie) sont à leur tour attaqués au profit de cultures relativement importantes (céréales, dont le seigle, et légumineuses), mais aussi de prairies et pelouses plus ou moins impactées. La carpologie suggère une mise en culture locale des sols humides et temporairement inondés peu avant et au moment des premiers travaux dans ce secteur de l’abbaye. Une nouvelle montée des eaux est ensuite enregistrée par la palynologie avec pour conséquence un déplacement des cultures céréalières et des légumineuses, tandis que les dernières forêts de hêtres sont déboisées. Les derniers changements environnementaux enregistrés vers la fin du 12e siècle montrent un développement de l’arboriculture, ainsi qu’un essor des landes sous l’action de l’érosion et de la pression pastorale. Les analyses archéobotaniques en cours dans les deux autres secteurs de l’abbaye devraient nous permettre d’avoir une vision encore plus complète du paysage avant l’occupation de Villers et au cours de sa construction : - le Grand Moulin, dont la construction remonterait à la fin du 12e siècle peu avant celle de la Porte de Bruxelles, a livré un sondage avec une épaisse couche tourbeuse dans laquelle plusieurs faits archéologiques antérieurs au Grand Moulin ont été mis au jour. - la Porte de la Ferme, où les fouilles archéologiques ont livré des découvertes datées de la seconde phase d’établissement de l’abbaye Villers II et même avant, jetant ainsi un éclairage nouveau sur l’occupation du lieu, non seulement durant les premiers temps de l’existence de l’abbaye, mais aussi avant l’installation de celle-ci avec des structures bien antérieures à l’arrivée des moines (DE WAELE et HELLER 2013). Bibliographie COOMANS T. (1993). Villers-la-Ville : ruines de l'abbaye cistercienne. Chronique de l’Archéologie Wallonne 1, 15-16. COOMANS T. (1994). Villers-la-Ville : ruines de l'abbaye cistercienne. Chronique de l’Archéologie Wallonne 2, 24-25. DE WAELE E., HELLER F. (2013). Villers-la-Ville/Villers-la-Ville : l’ancienne abbaye, découvertes aux abords de la porte de la ferme. Chronique de l’Archéologie Wallonne 20, 43-51. DE WAELE E., HUBERT B. (1998). Villers-la-Ville : fouilles à l'abbaye, porte de Bruxelles. Chronique de l’Archéologie Wallonne 6, 9-10.
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Inproceedings Reference Les sciences naturelles au service de l'archéologie en Wallonie : Les microrestes végétaux
Un éventail de sciences naturelles appliquées à l’archéologie sont hébergées à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Dans le cadre de conventions avec le Service Public de Wallonie, elles œuvrent à l’étude des biorestes découverts en Région wallonne. En 2011, de nouvelles disciplines sont venues s’ajouter à la carpologie et à l’archéozoologie, qui étaient déjà représentées auparavant, donnant naissance à l’équipe d’Archéosciences Région wallonne. Géoarchéologie, archéozoologie et archéobotanique sont illustrées au travers de cinq posters. L’archéobotanique regroupe d’une part la carpologie, l’anthracologie et la dendrologie (macrorestes) et d’autre part la palynologie et l’analyse des grains d’amidons et des phytolithes (microrestes). Nous présentons les différentes disciplines, leurs apports et limites ainsi que les aspects qu’elles permettent de documenter. Quelques études de cas et résultats marquants obtenus par l’analyse des biorestes récoltés lors des fouilles archéologiques en Wallonie sont également exposés.
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Inproceedings Reference Les sciences naturelles au service de l'archéologie en Wallonie : Archéobotanique
Un éventail de sciences naturelles appliquées à l’archéologie sont hébergées à l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Dans le cadre de conventions avec le Service Public de Wallonie, elles œuvrent à l’étude des biorestes découverts en Région wallonne. En 2011, de nouvelles disciplines sont venues s’ajouter à la carpologie et à l’archéozoologie, qui étaient déjà représentées auparavant, donnant naissance à l’équipe d’Archéosciences Région wallonne. Géoarchéologie, archéozoologie et archéobotanique sont illustrées au travers de cinq posters. L’archéobotanique regroupe d’une part la carpologie, l’anthracologie et la dendrologie (macrorestes) et d’autre part la palynologie et l’analyse des grains d’amidons et des phytolithes (microrestes). Nous présentons les différentes disciplines, leurs apports et limites ainsi que les aspects qu’elles permettent de documenter. Quelques études de cas et résultats marquants obtenus par l’analyse des biorestes récoltés lors des fouilles archéologiques en Wallonie sont également exposés.
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Inproceedings Reference Quatre ans de recherches archéologique et géologique sur le site du Trilogiport, à Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye)
1. Projet La mise en œuvre du projet de plateforme logistique « Trilogiport » à Hermalle-sous-Argenteau, dans la plaine alluviale de la Meuse, entre le fleuve et le Canal Albert, a conduit le Service de l’Archéologie de Liège du SPW à entreprendre d’avril 2010 à août 2014 une opération archéologique sur environ 60 ha, assortie d’une étude géologique menée en partenariat avec la Direction de l’Archéologie du SPW et l’Institut royal des Sciences naturelles de Belgique. Cette intervention offrait l’opportunité de développer les connaissances relatives à la nature et aux modes d’implantation de populations en contexte de fond de vallée, au Tardiglaciaire et à l’Holocène. Ces vingt dernières années ont, en effet, vu se multiplier un peu partout en Europe les fouilles de sites démontrant le haut potentiel archéologique, stratigraphique et paléoenvironnemental des milieux fluviatiles pour ces périodes. Or, de tels sites ayant bénéficié de fouilles modernes demeurent extrêmement rares sur le territoire wallon. Dans ce contexte, il faut souligner la position occupée par le Trilogiport, à l’emplacement d’un des derniers tronçons de la plaine alluviale mosane relativement épargné par l’urbanisation, entre Liège et la frontière hollandaise. L’opération a révélé la richesse et la variété des contextes archéologiques, matérialisées par la découverte de reliquats d’occupation mésolithiques, néolithiques, protohistoriques, romains et mérovingiens, qui ont pu être intégrés dans un cadre chronostratigraphique, géomorphologique et paléoenvironnemental documenté sur de vastes étendues. Cette approche, complexe en soi, est d’autant plus ardue ici qu’elle représente l’un des premiers jalons en la matière pour le secteur de la Basse Meuse belge. 2. Variété et préservation différentielle des contextes archéologiques Les artefacts mésolithiques ont été découverts au lieu-dit « Au Chemin de Prehy ». Documentés sur une surface minimale de 2700 m², ils sont la plupart du temps mélangés à d’autres attribuables à un Néolithique « post-danubien », voire à la Protohistoire, et ce à faible profondeur sous la surface du sol actuel. Ponctuellement, ils ont été piégés au sein de chablis ou ont été remaniés par une nécropole romaine du Haut Empire. La découverte de deux sols humifères, bien différenciés dans le comblement d’une dépression naturelle, souligne toutefois l’existence de contextes morpho-sédimentaires plus favorables à une meilleure conservation de traces d’occupation « en place » ou, du moins, peu amalgamées. La nécropole romaine s’étend sur au moins 900 m2 et affecte une forme oblongue, selon un axe nord-sud. Dans l’ensemble, elle présente un bon état de conservation, hormis les restes crématoires des défunts dont le prélèvement n'a pu être effectué systématiquement. Elle compte 36 sépultures à incinération secondaires (généralement des fosses en pleine terre), 10 dépôts d’offrandes et 4 fosses à cendres. L’examen préliminaire de la composition du mobilier associé aux restes crématoires déposés en tas ou en urne, ainsi que des dépôts d’offrande, donne un premier aperçu des pratiques funéraires en vigueur dans cette nécropole. Au lieu-dit « A la Gaioule », 32 structures signalent une occupation du Néolithique ancien danubien. Associées à d’autres plus récentes mais d’âge indéterminé, elles s’organisent en une bande d’une vingtaine de mètres de large et de 120 m de long orientée nord-est/sud-ouest. Elles consistent en des fosses de rejet. Un peu à l’écart, la présence d’une réserve d’une vingtaine de blocs et plaquettes d’un matériau qui rappelle le quartzite de Wommersom étonne, vu la faible représentativité de cette roche dans les corpus d’objets lithiques au Néolithique ancien, si ce n’est sur de rares sites proches des affleurements connus pour cette matière première (région de Tirlemont). Au lieu-dit « Le Potay », une nécropole de type « champ d’urnes » matérialise l’occupation protohistorique du site (Bronze final et 1er Âge du Fer). Elle est riche de 158 tombes à incinération qui illustrent l’ensemble des variantes rituelles connues pour cette époque. Les dépôts de type Knochenlager, avec ou sans dalle de fermeture, sont les plus fréquents mais leur nombre est peut-être surévalué car plusieurs ont été identifiés via de rares ossements dont l’accumulation consécutive à l’action de bioturbations ne peut être exclue. Les tombes à contenants céramique disposés « sur pied », les vases en position retournée faiblement enfouis lors de leur dépôt, ainsi que quelques fosses sépulcrales complètent le corpus. L’occupation mérovingienne est représentée par 20 aires de combustion. Excepté trois d’entre elles situées au sein de l’espace funéraire proprement dit, elles se répartissent sur le pourtour de la nécropole protohistorique ; une seule recoupe une sépulture. De ces structures, ne subsiste que leur sole, de morphologie et de dimensions standardisées, et leur fosse de rejet. L’absence de tout artefact en association avec ces structures pose question. 3. Cadre paléoenvironnemental L’étude géologique permet de restituer une séquence sédimentaire épaisse de près de 10 m, caractérisée par une grande diversité des contextes stratigraphiques. Elle a notamment permis d’identifier une large et profonde dépression naturelle (un ancien bras de Meuse ?), non perceptible dans la topographie actuelle. Son comblement enregistre la présence de dépôts tourbeux et argileux propices à la conservation du matériel sporo-pollinique, des restes organiques et de la malacofaune, ce qui a justifié la réalisation de prélèvements par carottage mécanique. Leur étude permettra une restitution de la paléovégétation, y compris en ce qui concerne l’anthropisation des paysages, ainsi que la définition d’un cadre chronostratigraphique, pour un secteur géographique où les données de ce type sont rares. 4. Choix méthodologiques pour la détection des structures Une telle variété de contextes archéologiques et stratigraphiques pose la question des choix méthodologiques (et celle de leur coordination) à opérer pour le repérage de ces potentiels, en particulier dans le contexte d’une plaine d’inondation où l’environnement morpho-sédimentaire est méconnu. Cette réflexion, initiée au sein des services archéologiques du SPW, constitue sans conteste un autre apport important des fouilles au Trilogiport. Ainsi, si l’état de conservation des nécropoles protohistorique et romaine est globalement bon, le sommet de plusieurs structures a souffert du passage du godet de la pelleteuse lors de l’évaluation par tranchée de découverture. Pour éviter cet écueil, le recours à la prospection géophysique pourrait être envisagé une fois les premières sépultures repérées, pour autant que le timing le permette. Cette restriction a par ailleurs conduit à prélever les structures funéraires protohistoriques en bloc in situ, pour être fouillées en laboratoire. Ce même usage des tranchées de découverture apparaît peu efficace lorsqu’il s’agit de repérer des concentrations plus ou moins denses d’artefacts, lesquelles constituent généralement les seules structures conservées pour les périodes pré-néolithiques. Au Trilogiport, si une partie des pièces mésolithiques a tout de même pu être repérée par le biais de cette méthode, les artefacts contenus au sein des deux petits sols humifères nous auraient échappé sans le recours aux sondages manuels et au creusement de tranchées plus profondes. Quant à l’évaluation par carottages systématiques à la tarière manuelle et par tamisage des prélèvements, elle se heurte, pour de grandes surfaces, à la faiblesse des moyens logistiques et humains, ainsi qu’au temps nécessaire pour de telles opérations, tenant compte notamment de la nature limo
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Inproceedings Reference La palynologie en grotte : potentiels et limites pour les reconstitutions paléoenvironnementales au cours du Paléolithique moyen et supérieur
L’analyse pollinique a été, et est toujours, une des techniques les plus largement utilisées en sciences du Quaternaire, en particulier pour reconstruire l’histoire de la végétation et la variabilité du climat. Les dépôts fossiles organiques formés de l’accumulation de plantes, tels que les sédiments tourbeux, ont très tôt été étudiés, étant particulièrement favorables à la réception, au stockage et à la conservation des palynomorphes. Grâce à plusieurs innovations méthodologiques successives, les analyses palynologiques se sont ensuite progressivement développées en multipliant les études sur du matériel sédimentaire plus minéral (lacs, sédiments fluviatiles et/ou marins, dépôts loessiques, travertins, etc.). Ces nouvelles techniques, plus efficaces, ont également conduit à s’intéresser aux sédiments archéologiques, ce qui a permis d’obtenir des informations sur les paléoenvironnements de régions où aucun enregistrement sédimentaire continental était disponible pour le Quaternaire. Peu après le milieu du 20e siècle, les grottes et abris sous roche devinrent ainsi les lieux d’étude privilégiés pour approcher l’environnement des hommes préhistoriques dans les zones karstiques (e.g. LEROI-GOURHAN 1956, VAN CAMPO et LEROI-GOURHAN 1956a, 1956b). Cependant, l’enregistrement pollinique en grottes est un phénomène complexe au sein duquel de multiple facteurs géologiques, biologiques et atmosphériques sont impliqués et peuvent conduire à des distorsions et discontinuités dans les assemblages polliniques (COÛTEAUX 1977, SÁNCHEZ-GOÑI 1996, LEBRETON et al. 2007, CARRION et al. 2009). Lorsqu’ils ne sont pas perçus, ces écueils ont parfois généré des mauvaises, voire des sur-interprétations (e.g. COÛTEAUX 1977, SÁNCHEZ-GOÑI 1994a, 1994b). C’est ainsi qu’après un vif intérêt, les séquences sédimentaires en grottes ont été considérées comme peu attrayantes, présentant de nombreux remaniements, difficiles à interpréter et corréler, et offrant un faible potentiel paléoenvironnemental. La validité et la portée des interprétations des données palynologiques issues des dépôts de grottes sont d’ailleurs encore aujourd’hui très controversées et discutées. En Belgique, un programme d’étude systématique des enregistrements stratigraphiques détaillés dans les grottes, associés à plusieurs analyses paléoenvironnementales, a récemment été entrepris en étroite collaboration avec des chercheurs de différentes disciplines (e.g. DRAILY et al. 2011, PIRSON et al. 2011, PIRSON et al. 2014). L’objectif était de mieux comprendre les dynamiques sédimentaires de ces remplissages et de tester leur potentiel à enregistrer les variations climatiques du Quaternaire. Dans ce contexte, de nouvelles données polliniques ont été acquises pour deux grottes belges et ouvrent de nouvelles perspectives pour des travaux de recherche dans ce type d’environnements. Dans cette communication, nous présentons l’état de l’art de la palynologie en grottes, incluant les différents paramètres définissant la taphonomie pollinique, les potentiels et les limites de l’analyse pollinique des dépôts de grottes du Quaternaire. Au travers les exemples des grottes de Walou et Scladina, nous montrerons que de bons résultats palynologiques peuvent être obtenus dans ces contextes. Ces enregistrements sont comparés et évalués à la lumière des informations paléoécologiques pluridisciplinaires obtenus pour ces deux occupations préhistoriques. Quand des précautions sont prises et des liens étroits avec la géologie et l’archéologie maintenus, l’environnement local des populations préhistoriques, mais aussi les grandes tendances de l’évolution de la végétation et du changement climatique au cours du Paléolithique moyen et supérieur, peuvent être documentés avec précision par les enregistrements polliniques des séquences de grottes (DRAILY et al. 2011, PIRSON et al. 2011, DRAILY et al. 2014, PIRSON et al. 2014). Bibliographie CARRION J.S., FERNANDEZ S., GONZALEZ-SAMPERIZ P., LEROY S.A.G., BAILEY G.N., LOPEZ-SAEZ J.A., BURJACH F., GIL-ROMERA G., GARCIA-ANTON M., GIL-GARCIA M.J., PARRA I., SANTOS L., LOPEZ-GARCIA P., YLL E.I., DUPRÉ M. (2009). Quaternary pollen analysis in the Iberian peninsula : the value of negative results. Internet Archaeology 25. http://dx.doi.org/10.11141/ia.25.5 COÛTEAUX M. (1977). A propos de l’interprétation des analyses de sédiments minéraux, principalement archéologiques. In : Approche écologique de l’homme fossile. Bulletin de l’Association Française pour l’Etude du Quaternaire, suppl. 47, 259-276. DRAILY C., COURT-PICON M., DAMBLON F., DE WILDE B., JUVIGNÉ E., PIRSON S., STEWART J., TOUSSAINT M., VAN NEER W., WOUTERS W. (2014). La grotte Walou, un site exceptionnel du Paléolithique, Institut du Patrimoine wallon, Carnets du Patrimoine, 120, 40 p. DRAILY C., PIRSON S., TOUSSAINT M. (2011). La grotte Walou à Trooz (Belgique). Fouilles de 1996 à 2004, vol. 2, Les sciences de la vie et les datations, Etudes et Documents, 21, 241 p. LEBRETON V., LARTIGOT A.-S., KARATSORI E., MESSAGER E., , MARQUET L., RENAULT-MISKOVSLY J. (2007). Potentiels et limites de l’analyse pollinique de spéléothèmes quaternaires : applications à la reconstitution de l’environnement végétal de l’Homme préhistorique sur le pourtour Nord-méditerranéen. Quaternaire, 18 (2), 153-174. LEROI-GOURHAN A. (1956). 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