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Étude des restes humains d’Atifu, un “guerrier” samoan décédé en Belgique au XIXe siècle
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Cette présentation s’intègre dans le projet HOME (Human Remains Origin(s) Multidisciplinary Evaluation) dont le but est de donner un cadre juridique aux collections de restes humains de Belgique et de standardiser les mesures à prendre en cas de demande de rapatriement. Nous avons réalisé l’étude des restes d’Atifu, “guerrier” de l’île Tutuila (Samoa) décédé à Bruxelles en avril 1890 et autopsié par Émile Houzé (membre fondateur de la société d’anthropologie de Bruxelles). Ce Samoan, après un séjour aux États-Unis d’août à octobre 1889, était arrivé en Europe avec huit de ses compatriotes et devait retourner chez lui trois ans plus tard. Houzé avait eu l’occasion de les examiner lors de leur passage au musée Castan à Bruxelles. Dans sa publication reprenant leur examen anthropométrique détaillé, il donne la cause de décès d’Atifu (la rougeole) et mentionne qu’il était également atteint de tuberculose. Les vestiges anthropologiques d’Atifu consistent en un squelette presque complet et une partie de sa peau (depuis la ceinture jusqu’aux genoux). Celle-ci fut prélevée en raison des tatouages qu’elle présentait et fut naturalisée. L’étude anthropologique confirme que le squelette appartient bien à un individu masculin de plus d’1,70 m et d’origine polynésienne. Notre analyse met également en évidence une fracture guérie du premier métacarpien gauche et une asymétrie marquée des clavicules. Nous n’avons toutefois observé aucun signe osseux de tuberculose. Un modèle 3D de la partie naturalisée a été réalisé en lumière blanche ainsi qu’en lumière infrarouge. L’utilisation de la lumière infrarouge a pour but d’apporter un regard nouveau sur les tatouages. Outre l’intérêt anthropologique généré par une telle étude, elle prend une dimension toute particulière lorsqu’elle est remise en contexte des “zoos humains” et de la poignante histoire de ces individus déplacés pour assouvir la curiosité d’un public en quête d’exotisme.
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RBINS Staff Publications 2022
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Étude des restes humains et animaux des niveaux néolithiques de la grotte genvier à Matignolle
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RBINS Staff Publications 2022
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Étude des restes incinérés provenant de la tombe du second âge du Fer issus du site du Crachet à Frameries
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RBINS Staff Publications 2017
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Etude des vestiges anthropologiques, fauniques et archéologiques découverts dans la grotte des enfants à Freyr (Nelgique, Néolithique récent)
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RBINS Staff Publications 2022
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Étude des vestiges anthropologiques, fauniques et archéologiques découverts dans la Grotte des Enfants à Freyr, Belgique (Néolithique récent)
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En 1964, un groupe de spéléologues amateurs de Villers-la-Ville, appelé "Vampire", fouille une cavité dans les Rochers de Freyr situés dans la Province de Namur (Belgique). Les vestiges exhumés sont actuellement conservés au Musée régional d’Histoire naturelle de Mons. Le matériel archéologique est pauvre et composé principalement d’éclats de silex. Il est difficilement datable sans contexte, ni documentation précise. Notre inventaire recense 557 restes humains et 151 restes fauniques. L’étude préliminaire de la faune indique principalement une accumulation de proies par des carnivores et la présence d’animaux fouisseurs. Aucune trace de feu ou de boucherie n’a été notée. L’étude anthropologique montre que, comme dans les nombreuses autres sépultures collectives du Bassin mosan, les squelettes humains sont incomplets et les os fragmentés. Elle révèle qu’au moins six (voire sept) individus ont été placés dans cette grotte. Trois d’entre eux ont été datés au radiocarbone et remontent au Néolithique Récent. Le résultat le plus surprenant est qu’il s’agit uniquement de sujets immatures (ce qui expliquerait le nom donné à la grotte). Le plus jeune serait décédé entre 1 et 3 ans et le plus âgé est un adolescent. C’est à ce dernier qu’appartiendrait le seul crâne conservé. Afin de représenter l’état de conservation de chaque os de cette sépulture collective, nous avons créé des fiches spécifiques aux individus immatures qui pourront être utiles à tous ceux qui étudient des ensembles funéraires rassemblant de nombreux non-adultes. Aucune trace de pathologies graves n’a été relevée mais tous les tibias présentaient des lignes de Harris et 17 % des dents isolées étaient atteintes d’hypoplasie de l’émail dentaire. On dénombre également un cas de spina bifida atlantis. Parmi les particularités anatomiques, signalons une perforation olécranienne de l’humérus, une incisive en forme de pelle et une fosse d’Allen sur un des fémurs.
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RBINS Staff Publications 2023
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Etude immunologique du collagène dans les ossements brûlés
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RBINS Staff Publications
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Étude interdisciplinaire du paysage médiéval de la vallée de la Senne à Bruxelles : le site de petite rue des Bouchers
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RBINS Staff Publications
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Etude multiproxy d’une mosaïque pariétale en verre de la villa gallo-romaine de la Grande Boussue à Nouvelles (Mons, Belgique).
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RBINS Staff Publications 2023
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Etudes bioarchéologiques de la nécropole à incinération romaine de Messancy (Province de Luxembourg)
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RBINS Staff Publications
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Etudes carpologiques de sites d’habitats médiévaux de Champagne-Ardenne : état de la question
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L’activité archéologique intense en Champagne-Ardenne a permis la mise au jour de plus de quarante sites d’habitats datés du Moyen Âge. Leur distribution géographique montre une disparité entre le département de l’Aube (10), et plus précisément les environs de la ville de Troyes, très bien documentés avec plus de 20 études carpologiques, le département de la Marne (51) riche d’une quinzaine d’études et les départements de la Haute-Marne (52) et des Ardennes (08), largement sous documentés. Les objectifs de cette compilation de données sont divers : il s’agit dans un premier temps de définir les grandes tendances qui se dégagent concernant l’alimentation au cours du Moyen Âge. Le froment est-il dominant sur l’ensemble de la période médiévale ? Quelles places occupent l’orge vêtue polystique et le seigle ? Une mise en culture de l’avoine peut-elle être mise en évidence ? Dans un second temps, il s’agit de voir si des particularismes régionaux peuvent être mis en évidence : les corpus carpologiques entre la région de Troyes et celle de Reims présentent-ils des différences ? Sont-elles le reflet de particularismes régionaux et/ou de contraintes géographiques ou pédologiques?
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RBINS Staff Publications 2017