Archaeological sites usually provide important information about the past distribution of the small vertebrate fauna, and by extension about past terrestrial environments and climate in which human activities took place. In this context, Belgium has an interesting location in North-western Europe between the well-studied zooarchaeological record of Germany and England. The Late Pleistocene (Marine Isotope Stages 3 and 2) locality of Caverne Marie-Jeanne (southeast of Belgium, Ardennes region) yielded a large collection of disarticulated bone fragments and numerous plant, mollusk, and archaeological remains. They have been collected during the first field campaign in 1943 and stored in the Quaternary collections of the Royal Belgian Institute of Natural Sciences. A recent revision of the rich micromammal fauna (31 taxa of insectivores, bats, and rodents among 9897 identified specimens, corresponding to a minimum of 4980 individuals) revealed the presence of the steppe lemming and the European pine vole. We present here the revision of the herpetofauna based on the 1970 Jean-Claude Rage’s study and the revision of the “indeterminate” small vertebrate specimens. It is now by far the largest Late Pleistocene collection of the Belgian institute with more than 20,500 recognized bones of amphibians and reptiles and covering the last 60,000 years. The herpetofaunal list now comprises two urodeles (Lissotriton gr. L. vulgaris and Salamandra salamandra), four anurans (Bufo gr. B. bufo-spinosus, Epidalea calamita, Rana temporaria and Rana cf. R. arvalis), three lizards (Lacerta cf. L. agilis, Zootoca vivipara and Anguis gr. A. fragilis) and three snakes (Natrix gr. N. natrix-astreptophora, Coronella austriaca and Vipera berus). This study highlights the first fossil record in Belgium for L. gr. L. vulgaris, R. arvalis, Z. vivipara, N. gr. N. natrix-astretophora and C. austriaca. This assemblage suggests a patchy humid landscape under colder and dryer climatic conditions in comparison with present ones. The study also underlines the importance to carefully reexamine old collections. Grant Information: Grant 2017-SGR-859 (Gov. of Catalonia, AGAUR), CGL2016-80000-P (Spanish Min. of Econ. & Comp.), RYC-2016-19386 (Ramón y Cajal), Synthesys BE-TAF-4385, -5469, -5468, -5708.
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RBINS Staff Publications 2019
Le groupe des amphisbaenes ne comprend que des lézards fouisseurs, aux habitudes presque exclusivement souterraines. Ils sont dépouvus de membres à l’exception des Bipedidae qui montrent deux petits appendices antérieurs. La monophylie des amphisbaenes a fréquemment été reconnue mais les relations entre ses membres sont toujours disputées et il y a souvent désaccord entre les études moléculaires et morphologiques. Rappelons que les amphisbaenes actuels regroupent six familles, les Rhineuridae, les Bipedidae (Amérique du Nord), les Amphisbaenidae (Afrique, Amérique du Sud et Centrale), les Trogonophiidae (Afrique, Arabie), les Blanidae (Région Méditerranéenne) et les Cadeidae (Antilles). Le registre fossile des amphisbaenes à longtemps été cantonné à l’Amérique du Nord et les formes européennes négligées, voire ignorées. Pourtant le Paléogène européen a livré un ensemble de fossiles d’amphisbaenes presque continu depuis le début du Paléocène à l’actuel. La présence des premiers amphisbaenes dans le Crétacé terminal de Lano (Espagne) n’est toujours pas confirmée. Par contre l’appartenance aux amphisbaenes des mâchoires et des vertèbres trouvées dans le Paléocène de Roumanie et du Bassin de Paris ne se discute pas (Folie et al, 2013). Certains de ces fossiles présentent un aspect primitif avec, entre autres, une rangée dentaire comportant toujours plus de dix dents. Les premiers fossiles attribuables à des familles actuelles sont reconnus dans le Paléogène américain (Rhineuridae) et le début de l’Eocène européen (Blanidae de Dormaal, Belgique). L’Oligocène européen livre les premiers fossiles d’Amphisbaenidae (Oligocène inférieur de Valbro) alors qu’il faut attendre le Pliocène (Maroc) pour voir les premiers restes de Trogonophiidae. Plus atypique, un lézard du gisement de Messel serait une forme d’amphisbaene primitif, montrant encore beaucoup de caractères de Lacertoidea (Lacertidae + Teiidae), le groupe frère des amphisbaenes selon les phylogénies moléculaires. Ce registre finalement très riche devient incontournable pour qui étudie l’évolution des amphisbaenes : datation des lignées ; distribution des familles et événements géologiques qui ont marqué l’histoire du groupe. Voici un exemple : La distribution géographique de la famille des Amphisbaenidae englobe l’Afrique et l’Amérique du Sud et Centrale. Le groupe est donc séparé par l’Atlantique et cette distribution est devenue une des références illustrant les vicariances faisant suite à la fragmentation du Gondwana, ici l’ouverture de l’Atlantique Sud durant le Crétacé inférieur. Cette interprétation a été prise en défaut par les datations moléculaires qui donnent un âge beaucoup trop jeune aux Amphisbaenidae (50 Myr ago, Vidal et al., 2008) pour avoir été séparés par l’ouverture de l’Atlantique. Le registre fossile confirme ce point de vue, avec la présence du premier fossile d’Amphisbaenidae dans l’Oligocène européen et l’absence de tout reste d’amphisbaeniens dans le Crétacé inférieur et la presque totalité du Crétacé supérieur.
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