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Search publications of the members of the Royal Belgian institute of natural Sciences

Inproceedings Reference L’abbaye de Villers-la-Ville (Brabant Wallon, Belgique) et son environnement à l’aube de sa fondation : approche archéobotanique
L’abbaye cistercienne de Villers-la-Ville en Brabant wallon fut fondée au 12e siècle (1146) par des moines en provenance de Clairvaux en Bourgogne (France), et abandonnée après la Révolution française à la fin du 18e siècle. L’abbaye se situe en fond de vallée, le long de la rivière de la Thyle au niveau de sa confluence avec deux ruisseaux, le Saint-Bernard et le ruisseau des Affligés. Site remarquable et classé monument historique en 1972, les ruines de l’abbaye présentent une architecture, des bâtiments, cours et jardins tout à fait exceptionnels. Bien que celles-ci soient fouillées depuis la fin du 19e siècle par des architectes et religieux, les résultats de ces travaux ponctuels n’ont jamais été publiés. Ce n’est qu’à partir de 1988 que des fouilles régulières et suivies ont été entreprises par le Service d’Archéologie de la Région Wallonne (COOMANS 1993). Les investigations archéologiques ont été menées depuis dans différents secteurs du site et ont concerné non seulement le sous-sol et les bâtiments, mais aussi l’iconographie et les sources écrites. Les études archéobotaniques (grains de pollen et spores, fruits et graines, bois et charbons de bois) se concentrent quant à elles sur du matériel issu des phases les plus récentes des dernières fouilles conduites entre 1997 et 2012 par la Région Wallonne. Elles ont été entreprises afin de reconstituer le paysage à l’arrivée des moines ainsi que les changements environnementaux induits par la construction d’une telle abbaye. En effet, si les six siècles de vie de l’abbaye sont désormais déjà bien connus, la période précédant son installation reste mystérieuse : Pourquoi les moines ont-ils choisi ce site ? Comment était le paysage à leur arrivée ? Quels changements environnementaux furent induits par la construction d’une telle abbaye ? Quelles étaient les relations entre les hommes et leur milieu au moment de l’installation puis de l’occupation du site de l’abbaye ? Les sites de fond de vallée sont en effet réputés par la tradition comme étant hostiles à un établissement humain. L’archéologie à Villers-la-Ville a montré que les premiers travaux réalisés par les moines à leur arrivée ont consisté à voûter et canaliser la rivière et les deux ruisseaux en souterrain, à installer un maillage complexe de drainages et à construire par-dessus une vaste et haute plate-forme artificielle de matériaux pierreux pour édifier les bâtiments. Des efforts gigantesques d’assainissement du site ont donc été entrepris aux débuts de l’installation (COOMANS 1994). C’est à ces questions que les investigations archéobotaniques tentent de répondre, à travers l’étude de matériel sédimentaire provenant de sondages profonds ou des couches les plus basses qui aient été rencontrées lors des fouilles de 3 secteurs différents de l’abbaye : les zones Moulin/Station d’épuration et Porte de la Ferme appartenant à l’abbaye de transition Villers II (1147-1197) faisant suite au premier camp de base éphémère établi plus au sud (Villers I, 1146-1147), et la zone de la Porte de Bruxelles située au niveau de l’abbaye existante Villers III (1197-1796) au nord. Le sondage le plus profond a été réalisé à la pelle mécanique en 2010 sur le site de la Porte de Bruxelles. Il livre une stratigraphie de 4 m d’épaisseur environ à plus de 80 cm sous la surface du sol actuel, sans le moindre matériel archéologique. Le niveau supérieur du sondage se trouve directement sous une voirie ancienne (dalles plates et ornières). Dix unités stratigraphiques ont été identifiées montrant une alternance de couches plus ou moins humifères et de remblais anthropiques, au-dessus des argiles d’altération du socle schisteux. Les datations radiocarbone effectuées le long du profil, comprises entre le 10e et le 12e siècles, suggèrent que le comblement à cet endroit de la vallée s’est opéré assez rapidement par les moines en vue d’assainir le site. Le sondage semble donc bien remonter avant la fin du 12e siècle et permettre ainsi l’étude du paysage naturel au moment de l’implantation de Villers III. Construite au cours du premier âge d’or de l’abbaye au début du 13e siècle, la porte de Bruxelles servait de porterie et était donc l’entrée principale de l’abbaye (DE WAELE & HUBERT 1998). La porterie était double avec une porterie extérieure et une porterie intérieure, reliés par une voie pavée. la première fut la seule dans un premier temps, probablement durant la première moitié du 13e siècle, tandis que la seconde fut ajoutée par la suite, vers 1275. Les résultats archéobotaniques obtenus sur les couches organiques et argileuses de ce sondage montrent un paysage déjà assez ouvert aux abords de l’abbaye à l’arrivée des moines sur le site de Villers III. Les assemblages polliniques sont dominés par des ligneux pionniers héliophiles (noisetier, bouleau, aulne) de milieux ouverts, haies et lisières, et bords des eaux, tandis que hêtraies et chênaies mixtes sont en régression. Les céréales sont présentes, accompagnées de quelques messicoles et adventices des cultures, ainsi que plusieurs plantes rudérales et nitrophiles. Suite à une première phase de remblais, puis une deuxième afin d’élever le niveau au-dessus de l’eau avant les premières constructions à la Porte de Bruxelles, ces boisements clairs (corylaie, boulaie) sont à leur tour attaqués au profit de cultures relativement importantes (céréales, dont le seigle, et légumineuses), mais aussi de prairies et pelouses plus ou moins impactées. La carpologie suggère une mise en culture locale des sols humides et temporairement inondés peu avant et au moment des premiers travaux dans ce secteur de l’abbaye. Une nouvelle montée des eaux est ensuite enregistrée par la palynologie avec pour conséquence un déplacement des cultures céréalières et des légumineuses, tandis que les dernières forêts de hêtres sont déboisées. Les derniers changements environnementaux enregistrés vers la fin du 12e siècle montrent un développement de l’arboriculture, ainsi qu’un essor des landes sous l’action de l’érosion et de la pression pastorale. Les analyses archéobotaniques en cours dans les deux autres secteurs de l’abbaye devraient nous permettre d’avoir une vision encore plus complète du paysage avant l’occupation de Villers et au cours de sa construction : - le Grand Moulin, dont la construction remonterait à la fin du 12e siècle peu avant celle de la Porte de Bruxelles, a livré un sondage avec une épaisse couche tourbeuse dans laquelle plusieurs faits archéologiques antérieurs au Grand Moulin ont été mis au jour. - la Porte de la Ferme, où les fouilles archéologiques ont livré des découvertes datées de la seconde phase d’établissement de l’abbaye Villers II et même avant, jetant ainsi un éclairage nouveau sur l’occupation du lieu, non seulement durant les premiers temps de l’existence de l’abbaye, mais aussi avant l’installation de celle-ci avec des structures bien antérieures à l’arrivée des moines (DE WAELE et HELLER 2013). Bibliographie COOMANS T. (1993). Villers-la-Ville : ruines de l'abbaye cistercienne. Chronique de l’Archéologie Wallonne 1, 15-16. COOMANS T. (1994). Villers-la-Ville : ruines de l'abbaye cistercienne. Chronique de l’Archéologie Wallonne 2, 24-25. DE WAELE E., HELLER F. (2013). Villers-la-Ville/Villers-la-Ville : l’ancienne abbaye, découvertes aux abords de la porte de la ferme. Chronique de l’Archéologie Wallonne 20, 43-51. DE WAELE E., HUBERT B. (1998). Villers-la-Ville : fouilles à l'abbaye, porte de Bruxelles. Chronique de l’Archéologie Wallonne 6, 9-10.
Inproceedings Reference Les plantes exploitées et consommées des cuisines de l’Abbaye de Clairefontaine (Province de Luxembourg) à la fin du Moyen Age (14e –15e siècles)
L’abbaye de Clairefontaine, située près d’Arlon, fut fondée au 13e siècle et détruite à la fin du 18e siècle. Bien que ses bâtiments aient été largement démantelés après la suppression de la communauté en 1796, les recherches archéologiques entreprises sur le site depuis 1997 ont mis au jour des vestiges souterrains datant pratiquement de toutes les périodes d’occupation du monastère (HERREMANS et DE MEULEMEESTER 2010 ; HERREMANS et al. soumis). Les campagnes de fouilles réalisées entre 2004 et 2007 ont notamment révélé un assemblage bien conservé de bâtiments annexes qui faisait partie de l’établissement monastique initial. Ces bâtiments étaient utilisés comme cuisines et zone de réception depuis le milieu du 13e siècle, jusqu’à ce qu’ils soient réarrangés en quartiers privés au cours du 16e siècle. Plusieurs contextes au sein des cuisines ont fait l’objet d’études archéozoologiques et archéobotaniques qui, associées aux données historiques disponibles, permettent d’illustrer certains aspects de la vie quotidienne des utilisateurs de la cuisine. Plus particulièrement, une analyse conjointe des microrestes (pollen, microfossiles non polliniques) et des macrorestes (graines et fruits, charbons de bois, ossements animaux) a été entreprise dans le but d’appréhender l’alimentation et les modes de consommation des occupants de l’abbaye à la fin du Moyen Âge (COURT-PICON et al. 2014; HERREMANS et al. soumis). La présente étude est consacrée à l’analyse archéobotanique d’un échantillon sédimentaire provenant du remplissage d’un bassin, dont le fonctionnement est daté entre la deuxième moitié du 14e siècle et le milieu du 15e siècle après J.-C. (1346-1457) et correspond à la deuxième phase d’occupation de l’abbaye. Les puits et bassins retrouvés en contexte archéologique présentent généralement des caractéristiques favorables au dépôt et à la conservation des restes végétaux non carbonisés, du fait des conditions anaérobies liées à la présence permanente d’eau. La découverte de ce bassin dans les cuisines nous a donc permis d’envisager : - d’apporter des éléments de discussion quant à la fonction du bassin au sein des cuisines ; -de comprendre l’économie agraire des populations religieuses du Bas Moyen Age (exploitation, transformation et consommation des ressources, alimentation) ; - de livrer des informations sur les différentes activités humaines en liaison avec l’occupation du site (culture, élevage, exploitation sylvicole) ; - d’obtenir des informations susceptibles de contribuer à reconstituer le paysage environnant le site d’occupation et d’éclairer les changements que l'homme a pu y apporter. Les résultats montrent des restes archéobotaniques assez mal préservés, la majorité des semences étant minéralisée et le matériel sporo-pollinique présentant un état relativement dégradé. Il en résulte un biais taphonomique réduisant considérablement les caractères d’identification et donc les possibilités d’attributions d’un groupe écologique et/ou économique à chaque taxon. Les assemblages carpologique et pollinique décrivent néanmoins un ensemble cohérent avec de nombreux taxons en commun. Ils se caractérisent tous deux par une faible proportion de plantes cultivées, majoritairement représentées par les céréales. À l’inverse, une grande quantité de plantes sauvages a été identifiée, toutes indicatrices de zones arables et/ou rudérales. Les taxons rudéraux indiquent des sols enrichis en azote, caractérisant l’environnement local de l’abbaye. La majorité des plantes sauvages identifiées comme mauvaises herbes des cultures résultent vraisemblablement du dernier tri manuel du nettoyage des céréales effectué avant la fabrication de la farine ou de préparations culinaires à base de céréales. Les autres plantes cultivées comprennent des légumineuses, des plantes oléagineuses, potagères et condimentaires, ainsi que des plantes techniques pouvant également être utilisées pour l’alimentation, telles que le chanvre ou le pavot. L’archéobotanique enregistre également la présence de taxons largement exploités pour leurs vertus médicinales. Des grains de pollen de vigne et de houblon sont par ailleurs observés, suggérant leur possible culture locale. Enfin, le groupe des arbres et arbustes identifié par la palynologie est principalement représenté par un apport pollinique local et permet d’apporter des informations sur la végétation environnant le site. Comparés avec les autres données disponibles (restes fauniques, contexte historique), les résultats archéobotaniques éclairent les aspects de la vie quotidienne, de l'utilisation des terres et de l'environnement de l'abbaye à la fin de l'époque médiévale. Ils permettent également d’appréhender la fonction du bassin et le statut des consommateurs, malgré le degré d’altération non négligeable des biorestes. Bibliographie COURT-PICON M., GOFFETTE Q., PREISS S. (2014). Consommation et modes de vie à l’abbaye de Clairefontaine d’après les restes biologiques des cuisines (13e-16e siècles). Chronique de l’Archéologie Wallonne 21, 223-226. HERREMANS D., DE MEULEMEESTER J. (2010). L’abbaye des moniales à Clairefontaine : Synthèse concise de 10 ans de recherche sur le terrain. Bulletin Trimestriel de l’Institut archéologique du Luxembourg-Arlon 86 (3/4), 181-199. HERREMANS D., COURT-PICON M., GOFFETTE Q., PREISS S., SALAVERT A. (soumis). What’s cooking behind the curtain? A cross-disciplinary perspective on the Late Medieval kitchen complex of the Cistercian nunnery of Clairefontaine. Medieval and Modern Matters.
Inproceedings Reference A slice of veal with your stale bread? Faunal remains from the 18th century latrine at the abbey of Clairefontaine (Belgium)
Des analyses de restes fauniques issus de fouilles archéologiques en contexte religieux ont été menées dans plusieurs pays européens. En Belgique, de telles études sont disponibles pour la Flandre mais aucune abbaye wallonne n'avait jusqu'alors fait l'objet d'analyse archéo­ zoologique. L'étude des ossements d'animaux découverts lors des fouilles de l'abbaye cistercienne de Clairefontaine 1247-1794), en province de Luxembourg, contribue donc à combler cette lacune. Ici, nous nous concentrons sur les latrines du 18e siècle dans lesquelles les restes d'animaux ont été récoltés à la main. En outre, des échantillons de sédiments ont été prélevés dans le remplissage de la structure et tamisés afin de récupérer les petits fragments osseux. Les résultats obtenus lors de l'étude faunique sont présentés et comparés aux sources historiques, en particulier les livres de comptes de l'abbaye étudiés par Isabelle Bernard, afin de fournir un aperçu plus précis de l'alimentation des sœurs. Il semble que la consom­mation de viande n'était pas rare. La relative diversité des aliments consommés et certaines découvertes plus inhabituelles sont révélatrices du haut statut de l'abbaye de Clairefontaine, qui est également reflété par les restes de plantes et la culture matérielle.
Inproceedings Reference Presence of Avena sp.in Early Belgian Neolithic sites:just a weed or real food?
Inproceedings Reference Bilan des données archéobotaniques médiévales en Wallonie
Depuis le printemps 2011, une équipe interdisciplinaire en Bioarchéologie a été créé à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique (IRSNB). Cette équipe collabore avec le Service Public de Wallonie (SPW) sur l’ensemble des site archéologiques préventifs fouillés en région Wallonne. La majorité des sites étudiés depuis le début de la mise en œuvre de ce nouveau service sont datés de la période médiévale. Bien que depuis de nombreuses années, des études carpologiques et palynologiques ont été menées en Wallonie, elle ont rarement été combinées en interdisciplinarité et publiées. Le but de cette présentation sous forme de poster est d'examiner toutes les données archéobotaniques existantes pour la période médiévale (Haut Moyen Âge, Moyen Âge Central et Bas Moyen Âge) en région Wallonne en y ajoutant celles effectuées récemment par les collaborateurs archéobotanistes de l'Institut (carpologue, anthracologue, palynologue). Ce premier bilan montre une grande hétérogénéité au niveau de la distribution spatiale et temporelle des sites archéologiques ainsi qu’au niveau des études archéobotaniques qui y ont été menées. Cependant, ce travail de synthèse nous donne un premier aperçu de l'état et de la nature de la couverture végétale au cours de cette période de l'histoire. Il permet également d’appréhender, dans les grandes lignes, les espèces végétales exploitées et consommés par les populations médiévales. Enfin, il montre les pistes de recherches à développer et celles à explorer.
Inproceedings Reference Premiers résultats paléoenvironnementaux concernant les sites du Potay et « au Buisson » à Hermalle-sous-Argenteau (Oupeye)
Inproceedings Reference La Grotte Walou (Trooz): une séquence exceptionnelle du Paléolithique belge
Située à environ 10 km au sud-est de Liège, la grotte Walou présente une entrée orientée nord-ouest, 25 m au-dessus de la Magne, un tributaire de la rivière du Vesdre. Les fouilles sur le site ont été conduites en deux phases, de 1985 à 1990 (DEWEZ et al. 1993) puis de 1996 à 2004 (DEWEZ 2008, DRAILY 2011), révélant de nombreuses occupations préhistoriques successives. Son importante séquence stratigraphique constitue l’enregistrement sédimentaire le plus complet en ce qui concerne le Quaternaire du karst belge et le plus documenté du Pléistocène supérieur. L’application d’une technique de fouille rigoureuse et une approche interdisciplinaire a contribué à une exploitation optimale des données. L’apport des sciences naturelles a ainsi permis une meilleure compréhension du cadre chronostratigraphique et paléoenvironnemental des occupations (DRAILY et al. 2011, PIRSON et al. 2011, DRAILY et al. 2014). L’étude détaillée de la stratigraphie, le relevé minutieux de tous les vestiges et les études scientifiques permettant de reconstituer l’environnement font donc de la grotte Walou un gisement de référence pour le Paléolithique du nord-ouest de l’Europe. Sur un total de 45 couches composant la stratigraphie de la grotte Walou, 25 ont livré du matériel archéologique (DRAILY 2011). De haut en bas, soit du plus récent au plus ancien, des traces de Néolithique (couche A2) et de Mésolithique (couches A4 et A5) ont été observées. La grotte a également révélé plusieurs occupations du Paléolithique supérieur : Federmesser (couche B1), Gravettien (couche B5) et Aurignacien (couche CI-1). La partie inférieure de la séquence, qui recouvre le dernier interglaciaire et le début du glaciaire Weichsélien, comprend 9 occupations moustériennes ; 6 couches remaniées ont également fourni des artéfacts de cette culture. Une dent d’homme de Neandertal a été découverte dans la couche CI-8, qui contient la plus riche occupation moustérienne du site. Cette découverte confère à Walou une importance toute particulière du fait de la rareté des fosiles néandertaliens retrouvés tant à l’échelle de l’Europe qu’à celle de la Belgique. L’ensemble du matériel lithique a été produit à partir de silex très probablement situé à proximité de la grotte. Seules les occupations gravettiennes et aurignaciennes ont livré d’autres matériaux anthropiques : artéfacts en bois et ossements d’animaux (sagaies en bois de renne, croches de cerf perforées), mais aussi artéfacts minéraux non utilitaires. De nombreux restes fauniques ont également été retrouvés : ours, hyène et lion des cavernes, cheval, renard, bison/aurochs, rhinocéros laineux, cerfs élaphe et mégalocéros, renne, loup, mammouth, chamois, lièvre, blaireau, panthère, chat sauvage, marmotte, castor, lynx, putois, hermine, chevreuil, martre ou fouine, sanglier, bouquetin, mais aussi petits rongeurs et quelques oiseaux. Il est vraisemblable qu’une partie des restes d’herbivores découverts résulte des activités de chasse des hommes préhistoriques, sans qu’il ne soit possible d’identifier la part de celles-ci vis-à-vis des apports par les carnivores. L’étude des restes de poissons a révélé que la pêche a eu lieu sur le site et que les même espèces ont été consommées, aussi bien au cours du Paléolithique moyen que pendant le Paléolithique supérieur et le Néolithique (DRAILY et al. 2011, DRAILY et al. 2014). Le paléoenvironnement de chaque couche du site a pu être appréhendé par l’étude des sédiments et des vestiges de la flore (grains de pollen et spores, fragments de charbons de bois). Ces études permettent de déterminer le climat et le type de végétation environnant la grotte. Douze améliorations climatiques ont été identifiées tout au long de la séquence par plusieurs marqueurs géologiques. L’enregistrement pollinique révèle également une alternance d’assemblages spécifiques de steppes froides et sèches et de milieux plus boisés se développant lors de phases plus chaudes et humides. Chaque paléosol indicatif d’une amélioration climatique est caractérisé par des spectres plus ou moins riches en pollen et trachéide de pin, alors que les dépôts loessiques remaniés livrent des assemblages riches en taxons herbacés avec une grande proportion d’éléments steppiques (DRAILY et al. 2011, DRAILY et al. 2014). Bibliographie DEWEZ M. (2008). Recherches à la grotte Walou à Trooz (Belgique). Second rapport de fouille, Oxford (British Archaeological Reports, International Series, 1789). DEWEZ M., COLLCUTT S. N., CORDY J.-M., GILOT E., GROESSENS-VAN DYCK M.-C., HEIM J., KOZLOWSKI S., SACHSE-KOZLOWSKA E., LACROIX D., SIMONET P. (1993). Recherches à la grotte Walou à Trooz (province de Liège, Belgique). Premier rapport de fouille, Liège (Société Wallonne de Palethnologie, 7), 81 p. DRAILY C. (2011). La grotte Walou à Trooz (Belgique). Fouilles de 1996 à 2004, vol. 3, L’archéologie, Etudes et Documents, 22, 332 p. DRAILY C., COURT-PICON M., DAMBLON F., DE WILDE B., JUVIGNÉ E., PIRSON S., STEWART J., TOUSSAINT M., VAN NEER W., WOUTERS W. (2014). La grotte Walou, un site exceptionnel du Paléolithique, Institut du Patrimoine wallon, Carnets du Patrimoine, 120, 40 p. DRAILY C., PIRSON S., TOUSSAINT M. (2011). La grotte Walou à Trooz (Belgique). Fouilles de 1996 à 2004, vol. 2, Les sciences de la vie et les datations, Etudes et Documents, 21, 241 p. PIRSON S., DRAILY C., TOUSSAINT M. (2011). La grotte Walou à Trooz (Belgique). Fouilles de 1996 à 2004, vol. 1, Les sciences de la terre, Etudes et Documents, 20, 208 p.
Inproceedings Reference Atelier sidérurgique du Haut-Empire à Nereth 2 (Baelen). Campagnes de fouille 2013-2014
Pour rappel, une évaluation dans le cadre de l'extension de la zone d'activités économiques East Belgium Park avait révélé, en 2011, une occupation antique s'éten­dant sur 7.000 m². Elle jouxte l'habitat germanique de Nereth 1 mis au jour en 2003 lors de l'opération TGV (Hanut et al., 2012). Les campagnes de fouilles menéesen 2013 et 2014 (Fock et al., 2014b) ont permis d'en investiguer 2.700 m² et de recouper 455 faits archéo­logiques appartenant à deux occupations successives (Fock et al., 2015). Localisé dans l'arrière-pays du plateau de Herve, le site de Nereth 2 occupe le versant nord de la vallée du ruis­seau de Baelen, un affluent de la Vesdre. Actuellement canalisé et enterré à proximité du site archéologique, ce ruisseau devait prendre source en contrebas de la route reliant Eupen à Welkenraedt, au sein d'une tête de vallon peu marquée. Il longeait ensuite le chemin de Nereth dans un talweg dont la largeur varie entre 10 et 100 m. Le vallon est traversé par une faille mettant en contact discordant des terrains détritiques et carbonatés (Synclinorium de Verviers, Massif de la Vesdre), ce qui crée un contexte géologique propice à la formation de minéralisations métalliques. Bien qu'aucune trace d'extraction d'époque romaine n'ait pu être détectée jusqu'à présent, ce contexte semble être à l'origine de la première occupation du versant par un atelier de réduction de minerai de fer. Il est contemporain (milieu 2e-milieu 3e siècle) de l'atelier de Horren situé sur le ver­sant opposé (Fock et al., 2014a ; F. Hanut, comm. pers.) et de celui de Corbusch, implanté 1.300 m à l'ouest (Bosquet et al., 2004). Sur le site de Nereth, les traces liées à la sidérurgie s'étendent actuellement sur plus de 1.500 m². Cinq aires de travail ont pu être localisées sur le versant, dont apparemment une seule était dotée d'une couverture permanente. Mais l'essentiel de l'activité se concentrait le long du ruisseau, en bordure de la zone inondable : 2 aires de chauffe et 17 vestiges de bas fourneaux protégés par des abris ont été mis au jour jusqu'à présent, à l'extrémité méridionale du décapage (fig. 31 : 1-6). Comme la fouille de ce secteur, entamée au mois d'octobre 2014, a dû se cantonner à la surface protégée par un chapiteau, une des aires de réduction (fig. 31 : 5-6) n'a pu être relevée com­plètement et, par conséquent, n'a pas encore été fouillée. Toutefois, les reconstructions continuelles des fours, les réaménagements des superstructures et les rejets de pous­sières de minerai grillé et de charbon de bois s'étalant sur plus de 45 m² en aval désignent le secteur comme un espace d'activité permanente. Le corpus des bas fourneaux révèle des variations et évo­lutions techniques affectant leur mode de construction (cuves creusées dans le substrat, lutées ou aménagées dans un remblai de blocs argileux blanchâtres), leur orientation, le plan et la dimension de leur cuve et le type de ventilation. Quant au minerai de fer réduit sur place, sa provenance reste à ce jour indéterminée. En effet, les vastes creusements repérés au nord de l'occupation et interprétés d'abord comme des traces d'extraction de minerai de fer correspondent en fait à une exploitation ciblant les couches d'altérite du substrat dolomitique : argiles litées et sable dolomitique (É. Goemaere, comm. pers.). Leur usage éventuel dans le cadre de la sidérur­gie, comme matériau de construction des bas fourneaux pour l'un, et comme fondant pour l'autre, ne pourra être envisagé qu'après investigation archéométrique. Mise à part l'extraction du minerai, tous les autres mail­lons de la chaîne opératoire de la réduction ont pu être documentés : aires de chauffe du minerai, aire de concas­sage, zones de stockage et de déchets et un bas foyer utilisé pour l'épuration des masses de fer brutes. Il faudra attendre l'analyse des déchets prélevés pour savoir si la post-réduction s'étendait à un travail de forge, comme le suggèrent quelques scories en forme de calottes. Bibliographie Bosquet D., Mathieu S. & Collette O., 2004. Baelen/Baelen : atelier de métallurgistes gallo-romains au lieu-dit « Corbusch », Chronique de l'Archéologie wallonne, 12, p. 104-107. Fock H., de Bernardy de Sigoyer S., Henrard D. & Collette O., 2014a. Baelen/Baelen : artisanat paléométallurgique à « Horren », Chronique de l'Archéologie wallonne, 21, p. 160-163. Fock H., de Bernardy de Sigoyer S., Henrard D. & Collette O., 2014b. Baelen/Baelen : atelier paléométallurgique et établissement rural sur le site de Nereth 2, Chronique de l'Archéologie wallonne, 22, p. 168-171. Fock H., de Bernardy de Sigoyer S., Henrard D. & Collette O., 2015. Établissement rural du Bas-Empire à Nereth 2 (Baelen). Campagnes de fouille 2013-2014. In : Frébutte C. (coord.), Pré-actes des Journées d'Archéologie en Wallonie, Rochefort 2015, Namur, Service public de Wallonie (Rapports, Archéologie, 1), p. 65-66. Hanut F., Goffioul C. & Goemaere É., 2012. L'établissement germanique du Bas-Empire à Baelen/Nereth, province de Liège (Belgique). In : Annaert R.,Jacobs T., In't Ven I. & Coppens S. (éd.), The very beginning of Europe ? Cultural and Social Dimensions of Early-Medieval Migration and colonisation (5th-8th century). Archeaology in Contemporary Europe. Conference Brussels – May 17-19 2011, Brussels (Relicta Monografieën, 7), p. 243-253.
Article Reference Active dispersal is differentially affected by inter- and intraspecific competition in closely related nematode species
Article Reference Temperature and salinity induce differential responses in life histories of cryptic nematode species
Techreport Reference Milieueffectenbeoordeling van het RENTEL offshore windmolenpark ten noordwesten van de Thorntonbank en ten zuidoosten van de Lodewijkbank – exportkabel.
Article Reference Minder bruinvissen in de zuidelijke Noordzee
Book Reference Rapport des activités et des résultats réalisés en 2014
Techreport Reference Monitoring en Modellering van het cohesieve sedimenttransport en evaluatie van de effecten op het mariene ecosysteem ten gevolge van bagger- en stortoperatie (MOMO). Activiteitsrapport 1 januari 2015 – 30 juni 2015.
Techreport Reference 2nd Annual Network Report TILES (BR/121/A2/TILES). Belgian Science Policy, Brain-be framework programme (Belgian Research Action through Interdisciplinary Networks).
Techreport Reference TILES Workshop 2: Discussie resultaten grondstofmodellering met eindgebruikers. Belspo Brain-be project TILES (BR/121/A2/TILES).
Article Reference Divergent ontogenies of trophic morphology in two closely related haplochromine cichlids
Fish develop morphological specializations in their trophic and locomotor systems as a result of varying functional demands in response to environmental pressures at different life stages. These specializations should maximize particular performances in specialists, adapting them to their trophic and habitat niches at each ontogenetic stage. Because differential growth rates of the structural components comprised in the head are likely to be linked to the diet of a fish throughout its development, we investigated the ontogenetic development of two haplochromine cichlid species belonging to different trophic guilds. We employed geometric morphometric techniques to evaluate whether starting from morphologically similar fry they diverge into phenotypes that characterize trophic guilds and locomotor types. Our examination of overall body shape shows that certain specialized morphological features are already present in fry, whereas other traits diverge through ontogeny due to differences in species-specific allometric variation. Allometric shape variation was found to be more relevant for the biter specialist than for the sucker morphotype. Our results confirm that phenotypic changes during ontogeny can be linked to dietary and habitat shifts in these fish. Furthermore, evidence for an integrated development of trophic and locomotor specializations in morphology was observed.
Article Reference Phylogeography and evolutionary history of the Crocidura olivieri complex (Mammalia, Soricomorpha): from a forest-based origin to a broad expansion across Africa
Background: This study aims to reconstruct the evolutionary history of African shrews referred to the Crocidura olivieri complex. We tested the respective role of forest retraction/expansion during the Pleistocene, rivers (allopatric models), ecological gradients (parapatric model) and anthropogenic factors in explaining the distribution and diversification within this species complex. We sequenced three mitochondrial and four nuclear markers from 565 specimens encompassing the known distribution of the complex, i.e. from Morocco to Egypt and south to Mozambique. We used Bayesian phylogenetic inference, genetic structure analyses and divergence time estimates to assess the phylogenetic relationships and evolutionary history of these animals. Results: The C. olivieri complex (currently composed of C. olivieri, C. fulvastra, C. viaria and C. goliath) can be segregated into eight principal geographical clades, most exhibiting parapatric distributions. A decrease in genetic diversity was observed between central and western African clades and a marked signal of population expansion was detected for a broadly distributed clade occurring across central and eastern Africa and portions of Egypt (clade IV). The main cladogenesis events occurred within the complex between 1.37 and 0.48 Ma. Crocidura olivieri sensu stricto appears polyphyletic and C. viaria and C. fulvastra were not found to be monophyletic. Conclusions: Climatic oscillations over the Pleistocene probably played a major role in shaping the genetic diversity within this species complex. Different factors can explain their diversification, including Pleistocene forest refuges, riverine barriers and differentiation along environmental gradients. The earliest postulated members of the complex originated in central/eastern Africa and the first radiations took place in rain forests of the Congo Basin. A dramatic shift in the ecological requirements in early members of the complex, in association with changing environments, took place sometime after 1.13 Ma. Some lineages then colonized a substantial portion of the African continent, including a variety of savannah and forest habitats. The low genetic divergence of certain populations, some in isolated localities, can be explained by their synanthropic habits. This study underlines the need to revise the taxonomy of the C. olivieri complex.
Article Reference The phylogeography of the rodent genus Malacomys suggests multiple Afrotropical Pleistocene lowland forest refugia
Proceedings Reference Biodiversity, Bushmeat and Monkeypox in the Democratic Republic of the Congo: another viral threat upon larger cities?
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