During the last decade, several research programs have shed light on the funerary spaces from the Byzantine city of Hierapolis, located in the ancient province of Phrygia, southwest Turkey. The diversity of the investigated burials has been studied using interdisciplinary approaches, including bioarchaeology; this recent research has enabled us to compensate for the incomplete data from former excavations and address new issues. Topography, architectural types, reconstruction of perishable arrangements, grave management, and biological identity of the deceased have been jointly analyzed to identify four kinds of burial spaces in use during the 11th and 12th centuries CE. Our results indicate that each of these spaces was reserved for a specific social category: An enclosed cemetery surrounding a small church was the burial place of the general Christian population in Hierapolis, while much prestigious sites, such as the urban Cathedral and the St. Philip sanctuary, accommodated tombs of clergy and privileged inhabitants. By contrast, non-local Christians, namely identified pilgrims from western Europe, did not have access to burial in these community spaces, but were interred in reopened Roman chamber tombs situated not far from the aforementioned St Philip sanctuary. Finally our results indicate that people were excluded from the community in Hierapolis in death in the cases of tombs situated outside the cemetery walls, as well as three inhumations discovered in a waste and dumping ground. Together, our findings outline a Byzantine funerary landscape much more diversified than usually described and demonstrate community, social stratification, and separation of social groups within a medieval city.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022
Lors des travaux d'aménagement du tramway à Liège sur la place Saint-Lambert en 2020, une fosse particulière a été mise au jour contre le mur gouttereau nord de l'ancienne église Notre-Dame-aux-Fonts. Fonctionnant probablement avec une phase précoce de cet édifice, cette fosse rectangulaire a révélé quinze squelettes de très jeunes individus sur environ 2 m2. Cette découverte a été suivie par celle de très jeunes individus en 2021, à Mons, où le repavage de la rampe Sainte-Waudru a permis de mettre au jour 120 inhumations, le long du collatéral nord de la collégiale du même nom. Si le traitement funéraire des tout-petits fait l'objet d'un intérêt croissant de la part de la communauté archéologique depuis une douzaine d'années, aucune étude précise sur ce sujet n'a été entreprise à partir des cimetières médiévaux en Wallonie. La différence de contexte et de datations entre le site de Liège et celui de Mons nous a conduit à nous interroger sur les pratiques funéraires et le profil biologique des tout-petits qui y ont été inhumés. À Liège, les sépultures, qui datent entre le début du viie et le milieu du xe siècle, étaient regroupées dans un espace restreint, si bien que les ossements de plusieurs individus pouvaient être mêlés. Le creusement de petites fosses individuelles n'était plus clairement perceptible. Malgré des conditions de fouille difficiles, alors que le dégagement des squelettes immatures de cette taille est particulièrement chronophage, les observations taphonomiques récoltées sur le terrain et de traces de bois qui ont pu être réalisées permettent de supposer que les individus étaient inhumés dans des cercueils en bois. À Mons, les tombes des tout-petits, qui datent probablement entre le xie et le xive siècle (des datations radiocarbone sont en cours), étaient au contraire réparties dans différents endroits de la parcelle fouillée. Si certains étaient inhumés dans des sépultures simples, d'autres étaient déposés dans des sépultures doubles ou étroitement associés à d'autres défunts. La position sur le dos n'est pas la seule rencontrée car quelques tout-petits étaient en position latérale. Ces jeunes défunts ont pu être enterrés dans des enveloppes souples de type linceul et dans quelques cas au sein d'un cercueil en bois, comme l'attestent la présence de fines traces ligneuses brun foncé le long des sépultures. À l'issue d'un travail de réattribution d'ossements et d'individualisation des squelettes pour les individus de Liège, un NMI a pu être déterminé ainsi qu'un profil biologique par âge pour les deux collections. Les individus de Liège comportent 4 foetus, 2 périnatals, 4 individus de 6 mois à un an, mais également 6 sujets d'un an et demi à trois ans. Ceux de Mons rentrent dans les mêmes classes d'âge : 1 foetus, 3 périnatals, 3 individus jusqu'à un an et enfin 3 sujets jusqu'à trois ans. Il convient alors de souligner l'intérêt de ces deux sites pour étudier la variabilité biologique des classes d'âge les plus jeunes, d'autant plus que la plupart de ces individus sont assez bien conservés. La cause de décès de ces petits n'a pas pu être identifiée, sauf dans le cas de l'individu issu de la sépulture F. 203 de Mons, qui présente des atteintes généralisées sur le squelette trahissant une ou des probables anémies à un stade prononcé. L'analyse archéo-anthropologique des sujets immatures sur ces deux sites a permis de mettre en évidence des différences, mais également des similitudes, au sein des pratiques funéraires. En ce sens, elle ouvre de nouvelles perspectives de recherche. En effet, une étude plus large des tout-petits dans la mort pourrait potentiellement permettre de caractériser les gestes funéraires dédiés à cette classe d'âge et de pointer d'éventuelles différences régionales.
Located in
Library
/
RBINS Staff Publications 2022